À Bourg-en-Bresse, les biens séduisent toujours autant 

Contrairement au marché immobilier villes de la région, celui de Bourgen-Bresse ne connaît aucun fléchissement. Photo Progrès/Catherine AULAZ

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Appartements comme maisons continuent de voir leur prix fortement grimper à Bourg-en-Bresse. Signe que le marché ne se détend pas, malgré les incertitudes économiques.

IMMOBILIER septembre 2022

À Bourg-en-Bresse, les biens séduisent toujours autant 

TENDANCE

Pas de ralentissement notable à Bourg-en-Bresse. L'euphorie immobilière observée depuis la fin du premier confinement au printemps 2020 semble au beau fixe. La preuve, selon les derniers chiffres communiqués par la Chambre des notaires: dans l'ancien, le prix de l'immobilier bondit encore de +10 % sur une année tous types de biens confondus.

Cela dit, les professionnels de l'immobilier burgiens ne se montrent pas pour autant angéliques. À l'image de Laurent Chatelet, directeur de l'agence du même nom. «Le marché est toujours très dynamique mais les délais de vente sont un peu plus longs. Il nous arrive aussi moins souvent de vendre un bien sans même avoir eu le temps de publier son annonce.» En cause, sans nul doute, le contexte économique des derniers mois. Ce léger ralentissement serait à mettre au crédit des obligations du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), rendant «difficiles l'investissement immobilier et la primo-accession», analyse Me Laetitia Jossier, de la Chambre des notaires départementale. 

L'appétit des investisseurs

Mais pas de quoi pour autant retourner le marché immobilier de Bourg-en-Bresse. D'ailleurs, les investisseurs seraient toujours aussi nombreux à se ruer sur la ville. «Bourg-en-Bresse possède un important vivier d'étudiants (ils seraient environ 900*, ndlr). La demande locative en petites surfaces est assez tendue», indique Laurent Chatelet. Malgré la hausse des prix du mètre carré, les niveaux de loyers en face permettent encore de dégager de belles rentabilités locatives, parfois jusqu'à 7 % bruts. Ce qui n'a pas échappé aux investisseurs, «en majorité burgiens, aux côtés de quelques Lyonnais», selon Laurent Chatelet, qui cite ce studio de 34m² en bon état, vendu récemment dans le quartier du Plateau pour 65000 €. Malgré un DPE classé E, celui-ci est d'ores et déjà loué 415 € par mois.

Le prix de l'immobilier augmente partout

En matière d'acquisition de résidence principale, appartements et maisons trouvent rapidement preneur. Aucun quartier n'échappe d'ailleurs à la flambée des prix. «Quoi que celle-ci est d'autant plus marquée dans les secteurs meilleur marché», précise Laurent Chatelet.

C'est par exemple le cas des secteurs situés au nord de la ville, de Montholon ou des Vennes... «où l'on trouve de nombreuses maisons des années 60», ajoute l'agent immobilier. «Un pavillon de ce type, à rénover, qui se vendait 170000 € en 2019 se négocie aujourd'hui autour de 220000 €.» A Montholon, Laurent Chatelet cite aussi ce T4 de 83 m² en bon état, dans une copropriété très bien entretenue, vendu pour 150000 €.

Entre le centre-ville et la gare, le quartier de Bel-air suscite aussi toujours l'intérêt des acquéreurs en quête d'une belle maison de ville des années 30. «Mais il n'y a pas tant de mouvement que cela. Alors les maisons ici se négocient entre 350000 et 450000 €.»

Enfin, le secteur à suivre est sans nul doute le site de la Madeleine, où l'ancien hôpital Saint-Joseph, démoli, laisse place à un nouvel ensemble immobilier ultramoderne de 4000m² au sol, composé bureaux, commerces et logements, dont la livraison est prévue en 2023. Un nouvel édifice qui va renforcer l'attractivité de ce secteur situé entre la gare et le centreville... Et sans doute tirer les prix de l'immobilier, encore un peu plus, vers le haut.
Yann FORAY


*Selon l'Atlas régional des effectifs étudiants

On s'y perd! 4,8 millions de passoires thermiques selon le ministère en charge du Logement, 7 à 8 millions selon la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim)...

Le marché de l'immobilier dans ce qu'on appelle communément ici «le Triangle d'or» connaît un engouement depuis plusieurs mois qui restera dans la mémoire des professionnels du secteur. Arbois, Poligny ou Salins voient le prix des logements grimper de mois en mois, en particulier celui des maisons. Et les acquéreurs continuent d'affluer.