Passoires thermiques : combien y en a-t-il vraiment en France ?

Sur les 30 millions de résidences principales françaises, environ 1,5 million, soit 5 % du parc, seraient peu énergivores (classés A ou B). À l'image de ce lotissement de Saint-Lupicin dans le Jura, dont les maisons à ossature bois et paille sont à énergie passive et ont un besoin de chauffage inférieur à 15 KWh par m² et par an. Photo Progrès/Olivier FAIVRE

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Suite à la réforme du diagnostic de performance énergétique (DPE) en juillet 2021, le gouvernement vient d'actualiser le nombre de passoires thermiques en France.

IMMOBILIER septembre 2022

Passoires thermiques : combien y en a-t-il vraiment en France ?

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On s'y perd! 4,8 millions de passoires thermiques selon le ministère en charge du Logement, 7 à 8 millions selon la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim)...

Le ministère de la Transition écologique, via son Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE), vient finalement de mettre à jour le chiffre des logements énergivores en France dans une étude qui s'appuie sur le nouveau mode de calcul du DPE en vigueur depuis juillet 2021 (et modifié à l'automne suite à des anomalies constatées sur certains diagnostics).

Il tient désormais compte de la consommation d'énergie primaire du bien et de ses émissions de gaz à effet de serre. La date de construction du logement, sa taille, sa localisation ou encore le mode de chauffage utilisé influent sur son étiquette énergie.

7,2 millions en prenant en compte les résidences secondaires

Au total, sur les 30 millions de résidences principales que comptait la France au 1er janvier 2022, environ 5,2 millions de logements, soit 17 % du parc, seraient des passoires thermiques, selon l'ONRE. Des logements classés F ou G au titre du DPE.

Environ 10 % des passoires thermiques, soit 0,5 million de logements, seraient très énergivores avec une consommation annuelle d'énergie finale supérieure à 450 kilowattheures (KWh) par m² et par an.

La part des passoires thermiques est la plus élevée dans certains départements ruraux et/ou montagneux (plus de 30 % dans le Cantal, la Creuse et la Nièvre) et à Paris.

Tandis qu'elle est la plus faible dans les départements proches de l'arc méditerranéen ou du sud de la façade atlantique, pour lesquels le climat est plus doux et réduit les besoins de chauffage. La part des passoires énergétiques est plus élevée dans les résidences secondaires (32 %) que dans les résidences principales, soit 1,2 million de logements, et dans les logements vacants (27%), soit 0,8 million de logements.

Ce qui porte l'estimation du nombre de passoires énergétiques à un total de 7,2 millions de logements sur l'ensemble du parc.

Le chauffage au gaz ou au bois plus performants

Les logements chauffés au fioul sont 44 % à être classés F ou G, le nouveau DPE prenant maintenant en compte les émissions de gaz à effet de serre du logement.

Au contraire, les logements chauffés au gaz ou au bois et par un réseau de chaleur apparaissent plus performants énergétiquement (respectivement 12 % et 13 % d'étiquettes F ou G). L'électricité apparaît légèrement moins performante (15 % de logements classés F ou G).

Il y a aussi plus de passoires thermiques parmi les maisons individuelles (20 %) que dans les logements collectifs (15 %). Et les logements les plus petits sont les plus énergivores: près de 34 % des logements de moins de 30 m² ont une étiquette F ou G, contre seulement 13 % des logements de plus de 100m².

Le chiffre des passoires thermiques sera actualisé en 2023 lorsque le nouveau DPE aura été plus largement expérimenté, indique le ministère de la Transition écologique.

Pas de ralentissement notable à Bourg-en-Bresse. L'euphorie immobilière observée depuis la fin du premier confinement au printemps 2020 semble au beau fixe. La preuve, selon les derniers chiffres communiqués par la Chambre des notaires: dans l'ancien, le prix de l'immobilier bondit encore de +10 % sur une année tous types de biens confondus.

Le marché de l'immobilier dans ce qu'on appelle communément ici «le Triangle d'or» connaît un engouement depuis plusieurs mois qui restera dans la mémoire des professionnels du secteur. Arbois, Poligny ou Salins voient le prix des logements grimper de mois en mois, en particulier celui des maisons. Et les acquéreurs continuent d'affluer.